Il rappelle que les coureurs de l'époque pédalaient comme des fous, que les Six Jours cela voulait dire pédaler six jours, sauf une heure par jour pour nettoyer la piste. Il insiste aussi sur le fait qu'ils étaient fauchés comme les blés. «Bernard Hinault était venu coucher à la maison, pour disputer le championnat de France de poursuite. C'était en 1976, et il avait gagné ici même à la Cipale. Comme j'étais chauffeur de taxi, il me demandait de l'accompagner à Montparnasse pour qu'il puisse rentrer en Bretagne. Lui ne payait pas le train. Son père était cheminot.» Christian Maras décrit son lieu comme une pièce d'archéologie d'une valeur inestimable. «Celle-ci est tout ce qui nous reste dans la région. Avant il y en avait un peu partout. Le vélodrome rond de Vaugirard, celui de la Croix-de-Berny, le Buffalo de Montrouge... Tout a été cassé pour construire des HLM.» Reste ce vestige d'une époque qui correspond à un milieu qui refuse de vieillir.
Carte postée en 1916
Dans le cadre des Jeux Olympiques de 1900, des matches de cricket, de rugby et de football se déroulèrent à la Cipale. Pour l'occasion, l'enceinte construite en 1894 fut agrandie avec la construction de deux tribunes latérales. Outre ces rencontres de sports collectifs, le stade accueillit également des épreuves de gymnastique. La plupart des autres épreuves des Jeux se déroulèrent sur les installations du Racing Club de France du Bois de Boulogne.